jeudi 20 mars 2014

"Un Blanc" de Mika Biermann


Quatrième de couverture : L'expédition scientifique de l'Astrofant ans les contrées antarctiques était de calibre standard, avec au programme un petit supplément ludique : envoyer dans le ciel de minuit le 31 décembre 2000 un feu d'artifice depuis le pôle Sud pour célébrer l'avènement du nouveau millénaire. Du gâteau. Prétendre que tout a dérapé sur les pentes d'un iceberg quelconque serait trop facile - et très en-deçà de la vérité. Mika Biermann est parvenu à retracer la chronique de cette nef des dingues dans un récit polyphonique parfaitement givré qui inaugure d'éblouissante manière le roman d'aventures du XIIIe siècle.

Mon avis : C'est un petit livre d'un peu plus de cent pages qui se lit assez vite et qui raconte l'histoire d'une expédition scientifique en Antarctique. Cependant rien ne se passe comme prévu et le groupe en expédition finit par être séparé : Certains sont encore sur le bateau, d'autres non... Au final on se retrouve avec trois groupes de personnages. Le récit est écrit sous la forme de reconstitution de carnets de bord de plusieurs de ces personnes présentes lors de l'expédition ce qui permet d'avoir plusieurs points de vue.

Les personnages sont assez particuliers, on a d'abord le cuisinier qui semble être ironique à chaque instant, qui n'a clairement pas envie d'être là. Tous les passages le concernant se terminent par une petite note de cuisine, comme pour accentuer l'ironie de l'histoire. "On est dans une situation critique, mais c'est pas grave, on a toujours à manger". Le premier officier Arg Chant se retrouve finalement seul et est prêt à tout pour s'en sortir. Son seul but semble être de lancer la fameuse fusée qui a été emmenée pour le réveillon. Par la suite on a des passages un peu particulier. Par exemple nous avons un passage sur l'une des scientifiques de l'Astrofant, seul passage d'ailleurs. C'est une érudit, on le voit par le texte plutôt technique de son carnet de bord. C'est un personnage qui semble carrément hystérique (en particulier le passage où elle "s'entraîne" pour ne pas perdre la main en chirurgie). Mis à part ça on a certains passages qui font une genre de transition, qui ne font pas parti des carnets de bord ce qui est assez agréable par exemple on a une explication sur les effets du froid sur le corps ou encore un extrait du livre que l'un des groupes trouvent sur le sol. 

On a l'impression que plusieurs ont abandonné l'idée de retrouver le bateau et cherchent plutôt un moyen de survivre. On voit alors progressivement les personnages retourner à l'état primitif où survivre est tout ce qui compte. Phrase ironique d'ailleurs dans cet état d'esprit que j'aime assez "Nus, sales, accroupis dans la fumée devant le bûcher, nous retrouvâmes notre humanité".

Au final quand lit la quatrième de couverture on s'attend à un récit scientifique ou encore à quelque chose d'assez tragique, mais c'est surtout l'instinct de survie qui guide les personnages et c'est le fait de voir ces personnages petit à petit perdre le contrôle qui fait que cette histoire est particulièrement intéressante et que j'ai aimé la lire. 

LadyMisory

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