jeudi 2 octobre 2014

Complètement Cramé!, Gilles Legardinier


Quatrième de couverture

Lassé d’un monde dans lequel il ne trouve plus sa place, privé de ceux qu’il aime et qui disparaissent un à un, Andrew Blake décide de quitter la direction de sa petite entreprise pour se faire engager comme majordome en France, le pays où il avait rencontré sa femme. En débarquant au domaine de Beauvillier, là où personne ne sait qui il est réellement, il espère marcher sur les traces de son passé. 
Pourtant, rencontres et situations hors de contrôle vont en décider autrement… Entre Nathalie, sa patronne veuve aux étranges emplois du temps, Odile, la cuisinière et ses problèmes explosifs, Manon, jeune femme de ménage perdue et Philippe, le régisseur bien frappé qui vit au fond du parc, Andrew ne va plus avoir le choix. Lui qui cherchait un moyen d’en finir va être obligé de tout recommencer… Après une première comédie qui a surpris, touché et enthousiasmé lecteurs et libraires, Gilles Legardinier revient avec cette aventure humaine pleine de folie, d’émotion et d’humour qui parlera à beaucoup de monde, quel que soit l’âge…

Ma chronique

Après avoir lu « Demain j'arrête ! » je me dis pourquoi pas lire les autres romans de Legardinier ? Ils n'ont rien à voir vis-à-vis de l'histoire, c'est vraiment différent. Nous avons un PDG d'une grande entreprise qui devient majordome sur un coup de tête (crise de la soixantaine disons). On se rend compte que ce personnage est brisé par ce qu'il a vécu dans le passé, en particulier par le décès de sa femme.

Les débuts sont fort en émotion puisqu'Andrew, pour son premier jour, se lève en retard, fait brûler le journal de sa patronne et doit sauver de l'inondation une pièce où il n'est même pas autorisé à entrer. Un bon point c'est qu'on a toujours le même genre d'humour que dans Demain j'arrête ! C'est vraiment quelque chose que j'apprécie énormément.

Comme sur la couverture, le chat prend une place très important dans l'oeuvre, et on se rend compte que les couvertures de Legardinier, comme dans le volet précédent, que l'on trouve déjà drôles et originales, prennent plus de sens par rapport à l'histoire qui est racontée.

« Pardon de vous poser ces questions, mais je débarque et j'essaie de comprendre pourquoi tout est de travers, dans le manoir, dans la plomberie et dans la tête des gens ». 

Quelques jours passent et déjà on sent qu'Andrew regrette son choix et qu'il panique. Il veut rentrer mais son ami de toujours, Ward, ne lui permet pas. D'un autre côté, on sent qu'il commence déjà à tisser des liens fort avec les autres employés. 

Mis à part l'histoire en elle même, j'ai remarqué qu'on a énormément de comparaisons entre la France et l'Angleterre, et ceci est tourné de telle manière qu'on ne peut qu'en rire. On sent une petite guerre amicale entre les personnages à ce propos. 

Plus le temps passe, plus Andrew commence à agir. Il fait des remarques pertinentes à chacune des personnes et malgré les réticences de certains, celles-ci sont prises en compte. Il propose de l'aide à chacun, et même à Yanis, un enfant qui n'habite pas au manoir et qu'il ne connaît que par le biais du garde-chasse. Une confiance se forge petit à petit.

Vers la moitié du roman on commence à réellement découvvrir la patronne d'une toute autre manière qu'avant, puisqu'elle était très discrète, et on comprend soudain ses comportements étranges. Andrew ne cesse de se mêler de ce qu'il ne le regarde pas, afin de permettre à Madame de s'en sortir puisque les finances sont au plus bas et qu'elle ne cesse de faire des concessions qui lui brisent le coeur. A force d'insister, la vie au manoir s'améliore parce qu'Andrew l'a influencé, mais aussi parce qu'il a influencé chacun des personnages qui sont devenus presque meilleurs en sa présence. Cependant, malgré ceci il essaie de tout prendre en main, peut-être maladroitement puisqu'il ne cesse d'être guidé par ses propres sentiments qui l'empêche d'être lucide. C'est ainsi qu'un drame survient. Enfin, comme Legardinier à l'habitude de nous le montrer, tout s'améliore à la fin de manière assez comique. La fin est digne d'un Happy Ending, Andrew finit par avouer qui il est réellement.

Ce que j'aime ici c'est que le livre n'est pas axé sur les sentiments amoureux comme dans Demain j'arrête !, donc on a pas forcément l'impression d'être dans le même genre d'histoire. Ici, on est plus axé sur les autres sentiments, l'amitié, l'espoir et le desespoir, la colère, la peur, la tristesse, la joie…

Un petit point négatif à dire, même si ce n'est pas vraiment une critique : j'aurais bien voulu en savoir un petit peu plus à propos de la relation entre Philippe et Odile qui je trouve est un petit peu effacée…

Je finirais cette chronique par deux citations que j'ai vraiment adoré :

« La plus grande des loyautés exige parfois une petite trahison »

« N'oublie pas qu'un adulte n'est qu'un enfant qui a vieilli »

LadyMisory

2 commentaires:

  1. J'ai bien aimé ce livre, mais je l'ai trouvé un peu moins drôle que Demain, j'arrête! et le coté moralisateur d'Andrew m'a parfois gênée!

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  2. Ah pourtant c'est ce côté que j'ai particulièrement apprécié même si j'avoue que globalement on avait plus d'humour dans "Demain J'arrête" mais du côté de l'histoire je trouve que "Complètement Cramé!" est plus poussé!

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