mercredi 11 juin 2014

La Voleuse de livres, Markus Zusak



Quatrième de couverture

Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenu. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ? Ou bien sa force extraordinaire face aux évènements ? Au moins que ce ne soit son secret... 
Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres.

Mon avis

Comment m'exprimer par rapport à ce roman ? C'est loin de tout ce à quoi je m'attendais. La première fois que j'en ai entendu parlé, c'était dans la rue qui me menait à la librairie où j'étais en stage, parce que j'ai vu l’affiche du film qui allait sortir. J'ai trouvé ça plutôt drôle, étant dans les métiers du livre, c'est pourquoi je m'y suis intéressée. Au début je pensais que c'était quelque chose d'humoristique par rapport au titre, j'étais loin de m'attendre au sujet réellement abordé. C'est ce dernier qui m'a fait acheté le livre. Nous sommes au milieu de la Seconde Guerre mondiale. Que vient donc faire l'histoire d'une Voleuse de livres au milieu de tout cela ? Quelle importance cela a-t-il réellement ? C'est ce que Markus Zusak nous montre avec brio

La narratrice n'est autre que la mort en personne. On commence déjà avec un aspect original de l'oeuvre qui allégorise la mort, lui donnant un aspect humain, nous permettant de découvrir un point de vue peu abordée par la plupart des œuvres que nous connaissons bien. Oui, la mort a croisé la route de Liesel, plusieurs fois, et nous raconte son histoire. Elle est le porte parole de la Voleuse de livres. 

J'avoue qu'au premier abord j'ai trouvé l'histoire plutôt longue à démarrer. Je trouve le début de l'histoire plutôt ennuyeux à lire même si cela a un impact important pour la suite de l'action. Le premier vol est dû à la mort du frère de Liesel. On a du mal à comprendre pourquoi elle la fait, mais on a l'impression qu'elle en a besoin pour continuer son chemin. Les livres qu'elle dérobe portent le souvenir de quelque chose, d'un être ou d'un événement, qui lui permet de toujours se rappeler de ces moments. 

Sur le fond, nous sommes ancrés dans une famille allemande, famille que je qualifierai de « anti-hitlérienne » mais qui ne le montre pas par peur de se voir enlever ce qu'il y a de plus important : la famille.

Lorsqu'arrive Max, un juif en quête d'un endroit où se cacher, la famille n'hésite pas et le cache dans son sous-sol, malgré les risques. Au début, Liesel n'est pas au courant, mais, très vite, elle finit par l'être et par se rapprocher de se personnage que ses parents mettent tant de mal à garder sous leur protection. A partir de ce moment-là, Liesel a deux grands secrets qu'elle doit garder à tout prix pour se protéger et pour protéger sa famille. Ce que je trouve ironique et en même temps assez révélateur c'est que le rapprochement entre Max et Liesel se fait par le biais du livre Mein Kampf d'Hitler. Déjà, je me demande pourquoi Max lit ce bouquin parce que bon on peut dire qu'il n'a plus ou moins pas les mêmes idéaux qu'Hitler pour résumer la chose… D'un autre côté ce livre deviendra le livre préféré de Liesel, après que Max lui en ait fait cadeau de manière assez originale. L'oeuvre devient quelque chose de plus, elle devient beaucoup plus importante et plus profonde dans leur relation. D'une certaine manière, Max a cherché à effacer l'histoire pour la réécrire pour que tout n'ait pas l'air si mauvais en ces temps de guerre…

Tous les souvenirs de Liesel sont inscrit ici, comme si la mort la connaissait parfaitement, et on comprends pourquoi elle nous raconte tout cela à la fin, je n'en dirais pas plus… Je me suis permise de noter quelques citations que j'aime beaucoup, pour leur côté humoristique ou profond :

« Parfois, ça me tue la façon dont les gens meurent. »

« Elle s'accrochait désespéramment aux mots qui lui avaient sauvé la vie. »

« Il s'est tué parce qu'il voulait vivre. »

Et pour terminer, vis-à-vis de la narration et du style d'écriture qu'au final j'aime beaucoup, je mettrais une dernière citation qui résume bien l'esprit de l'oeuvre et qui je suis sûre vous donnera réellement envie de découvrir cette histoire, quelque peu maigre en action forte, certes, mais dont le symbolisme du personnage vous donnera envie d'en savoir toujours plus !

« Évidemment, c'est très impoli de ma part. Je suis en train de gâcher non seulement le dénouement du livre, mais la fin de ce passage particulier. Je vous ai annoncé deux événements parce que mon but n'est pas de créer un suspense. Le mystère m'ennuie. Il m’assomme. Je sais ce qui se passe et du coup vous aussi. Non, ce qui m'agace, me trouble, m'intéresse et me stupéfie, ce son les intrigues qui nous y conduisent. »

LadyMisory

2 commentaires:

  1. J'ai beaucoup aimé le film, que j'ai vu il y a 3 jours ! Je suis certaine que le roman me plairait !

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    1. Le film est pas mal du tout je trouve, mais les détails du livre sont encore mieux! Si tu as aimé le film, je te conseille fortement le roman ^^

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