jeudi 23 avril 2015

Aya de Yopougon, tome 1, Marguerite Abouet


En Côte d'Ivoire, dans les années 1970, l'époque est insouciante. L'auteure raconte à travers l'adolescence d'Aya l'école obligatoire, le travail facile, les hôpitaux bien équipés, l'absence totale de définition ethnique, dans une Afrique sans guerre et sans famine. Prix du premier album du Festival de la BD d'Angoulême 2006.

Ma chronique

Cette BD nous fait découvrir l'Afrique comme on ne la connaît pas, c'est-à-dire loin de toute la misère qui nous est dépeinte quotidiennement. Alors sur ce point là, c'est positif. Cependant, je trouve que les préjugés sont beaucoup trop présents, que les mœurs sont exagérées Les personnages ne sont pas attachants, au contraire, ils sont pour la plupart détestables, ce qui ne donne pas vraiment envie d'en savoir plus à leur sujet. Et je parlerais particulièrement d'Aya puisqu'elle est censée être le personnage principal étant donné le titre de la BD, mais elle n'est pas vraiment présente ici, c'est plutôt ses amies qui sont mises en avant. De plus, Aya est l'un des personnages les moins attachants ici car elle paraît hautaine par rapport aux autres et ne s'intéresse pas du tout aux mêmes choses que toutes les femmes que l'on rencontre dans l'oeuvre. 

Le dialecte pour moi est exagéré, car même si cela se passe comme ça à l'oral, à l'écrit c'est beaucoup plus difficile à lire et à comprendre, en particulier quand le glossaire sur les mots que nous ne connaissons pas ne se trouve qu'à la fin de l'oeuvre alors qu'on en aurait eu besoin dès le début. Je ne suis pas très fan du dessin non plus, tous les personnages se ressemblent à un moment où a un autre on finit par complètement s'embrouiller c'est à n'y plus rien comprendre.

L'histoire est plate, il ne se passe rien d'intéressant, c'est juste le quotidien de personnes qui ne font rien d'extraordinaire à part pour l'histoire de cette grossesse qui semble toucher tout le monde, mais encore une fois je trouve que c'est très vite passé en revue. Au final ce ne sont que les amourettes d'adolescents qui sont dépeintes, ce qui peut plaire à certains, mais moi personnellement ça ne me donne pas envie d'en savoir plus. Donc je ne lirais probablement pas le tome 2 mais j'aurais au moins découvert une nouvelle BD que je n'aurais pas lu sans le Baby Challenge et qui m'a fait découvrir autre chose que ce que je lis d'habitude.

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